13/09/2013

Canonisation de Jean-Paul II ?

Pour notre plus grande joie, la réception de Gustavo Gutierrez ressemble à la nomination par Jean XXIII des Congar, Lubac et autres comme experts au concile.
Pour notre plus grande tristesse, cela donne raison à nos réserves sévères quant aux deux précédents pontificats, qu'il faudra juger aussi impartialement que ceux de Pie XII et Pie X, quoi qu'il en soit de la canonisation du dernier et de celle proche de JP II. Et je n'invente rien, tout cela est écrit dans les livre de G. Miccoli, Le pontificat de JP II, un gouvernement contrasté, Lessius, Bruxelles 2012 (l'édition italienne est de 2007).
Avec la théologie de la libération, il y eut le limogeage de Pedro Arrupe. Par deux fois en deux mois, François est allé se recueillir sur sa tombe au Gésu. Il y eut l'aveuglement devant ce brigand pervers de fondateur des Légionnaires. Et si vous avez besoin d'aide pour allonger la liste, allez lire Miccoli ! Et l'on n'aura pas même besoin de parler de ce qui a conduit B XVI à démissionner (Quel humble pasteur !).
L'Eglise ne veut pas se déjuger. Même François n'en est pas là. Il n'aura pas le cran de ne pas canoniser JP II. Il se contente de réhabiliter. Dans la liste des réhabilités, il faut ajouter Romero.
Désolé d'avoir eu raison à critiquer les précédents pontificats. Désolé pour ceux que ces lignes exaspéreront, encore plus pour le risque d'insultes que je recevrai, mais assez de la papolâtrie, que le Pape mène bien la barque ou non d'ailleurs. Nous ne sommes pas les disciples du Pape, mais du Christ.

8 commentaires:

  1. Quelqu'un peut m'expliquer à quoi ça sert ces décorations posthumes ? Jésus fut-il canonisé après ses exploits ?
    Franchement ça intéresse qui hormis le petit sérail clérical et quelques ouailles ? A faire marcher le commerce de la bondieuserie ?
    Hé bé ! canonisez-le filez-lui la légion d'honneur, les palmes académiques, la Médaille des Nations Unis, l'ordre russe de l'aigle blanc, la croix de fer allemande, et tous les signes de gloire des puissants....

    tout cela n'ayant rien à voir avec l'Evangile.....
    Quelle tristesse !!

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  2. Ouf...Voilà enfin une personne qui pense comme moi. Je n'ai jamais rencontré ni parmi mes amis et relations ni par mes lectures ce que vous exprimez et que je partage et renfermais.
    Permettez-moi de vous adresser ce post de mon blog.http://icietmaintenantlecorps.blogspot.fr/2013/04/non-je-navais-pas-envie-de-parler-ni-du.html
    Merci.

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    1. Non, il y en a deux...qui pensent comme moi!
      Jean-Christian Hervé

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  3. Alain,
    Je ne suis pas certain que cela soit comparable à une décoration, car le décoré, si l'on peut dire, ça lui fait ni chaud ni froid.
    Les Papes ont confisqué au 13ème siècle les canonisations. Elles étaient dévoyées par des intérêts politiques ou mercantiles. Mais cette confiscation rapporta au Pape.
    La canonisation officielle par le Vatican permet de calmer le n'importe quoi. Mais cela ne répond pas à votre critique. Cela devient même un instrument de pouvoir et d'autoglorification, idéologique.
    J'aime bien les saints, reconnus ou non, comme des grands frères sur le chemin. Augustin, Benoît, Thérèse par exemple.
    C'est pas tant leur intercession qui m'importe, car je n'y vois pas bien de sens, du moins si en passant par eux, la prière marche mieux.
    Bien sûr, ils pourraient ne pas être canonisés. Mais j'aime bien l'occasion de leur fête.

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  4. Dominique Bargiarelli17/9/13 14:30

    Pour ma part je ne pense pas que cela fasse grand chose à Jean PaulII d'être canonisé .Son parcours sur cette terre n'a pas été exempt d'imperfection,mais que je sache l'Eglise n'a jamais dit qu'un saint était quelqu'un d'irréprochable ,loin de là,car alors personne,strictement personne ne pourrait être reconnu saint.
    Quant à leur intercession en notre faveur,de deux choses l'une ou on y croit et dans ce cas-là on est catholique (ou orthodoxe d'ailleurs) ou on n'y croit pas et là on rejoint nos frères protestants lesquels croient absolument à l'inutilité de nos prières pour les défunts.A titre personnel je suis très partagé car d'une part je pense que Dieu ne saurait considérer comme nulle et totalement inutile une prière sincère pour un défunt,et en même temps je me dis que le sort définitif d'un défunt ne saurait dépendre du nombre de prières faites en faveur de cette personne.
    Conclusion:vouloir comprendre Dieu en fonction de notre conception est totalement absurde.

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  5. A en lire ce propos, le gouvernement de l'Eglise n'échapperait pas à la logique politicienne... l'on ressent ici un clivage un peu manichéen relevant le camp des bons, le camps des moins bons... c'est assez exaspérant car qui êtes-vous pour juger le caractère illégitime d'une canonisation, quelle qu'elle soit ?

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    1. Oui, évidemment, le gouvernement de l'Eglise n'échappe pas à la logique politicienne. Ce n'est pas un scoop et si vous en doutiez jusqu'à présent, le ménage auquel s'essaie François vous en aura sans doute fourni quelques exemples.
      Que vous soyez exaspéré, j'en suis désolé. Que vous le soyez à cause de la liberté de penser est plus désolant encore.
      Je suis un catho parmi d'autres, et je pense pouvoir exprimer que c'est une erreur de canoniser JP II. Je peux d'autant plus le faire que pour l'heure, l'infaillibilité n'est pas engagée. Elle le sera par la canonisation seulement.
      Enfin si être chrétien c'est dire oui au Magistère parce qu'il est le Magistère, être catholique ne serait plus évangélique, s'il est vrai que c'est pour notre liberté que le Christ nous as libérés comme dit saint Paul, avec un drôle de pléonasme.

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    2. Que le gouvernement de l’Église n'échappe pas à la logique politicienne, qui pourrait franchement en douter ? En l'occurrence, nous en avons un excellent exemple dans la tendance à béatifier, puis canoniser, TOUS les papes, quoi qu'ils aient fait, quelles que soient leurs idées, leurs tendances, leurs actions, leurs inactions, leurs silences, leurs paroles. On est exactement (et ce n'est pas un hasard) dans la logique de l'Empire romain qui divinisait à peu près tous ses empereurs.

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