Comment Dieu pourrait-il nous rassasier sinon à être nourriture ? Le psaume 89 est notre prière, être rassasié par Dieu.
Et quelle est la nourriture dont nous régale le Seigneur ? Pour le psalmiste, c’est une évidence, son amour. Nous sommes nourris, nous vivons de l’amour, celui de Dieu parmi d’autres, pourtant tellement autre.
Etre rassasié d’amour c’est n’en avoir jamais assez. Plus l’on est aimé et plus l’on réclame chaque matin cet amour. Il n’y a pas de crise de foie, d’indigestion, ou de surconsommation de l’amour. L’amour ne procède pas par accumulation, mais en se renouvelant. Il se renouvelle chaque matin, comme la manne. Il est comme la source qui s’écoule et irrigue ; toujours nouvelle pour demeurer. Il est don, non comme ce qui est donné, mais comme acte de donner.
Voilà comment le Seigneur se fait nourriture, par son amour.
L’isolement dans lequel nous jette le confinement rend malade voire fait mourir certains d’entre nous, physiologiquement. Dire que l’amour fait vivre, est nourriture, n’est pas une image. C’est un fait biologique.
Les disciples de Jésus sont nourris de cet amour de Dieu (et d’autres aussi), pour peu, il est vrai de ne pas haïr les frères. La haine ou l’indifférence quant aux frères est comme un acide qui détruit la nourriture qu’est l’amour. Il y a aussi des morts, biologiques, de cette haine.
Et comment rendrons-nous au Seigneur tout le bien qu’il nous fait ? En élevant la coupe du salut. L’eucharistie est remerciement, merci (tel est son sens non seulement étymologiquement).
Voilà notre prière en ces jours : « Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants. »
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