02/05/2023

Pour les premiers chrétiens, le christianisme n'était pas à proprement parler une religion (J.A. Pagola)

Frescos de las primeras comunidades en las Catacumbas de San Calixto, en Roma

José Antonio Pagola, 1er mai 2023 (Religión Digital)

Les chrétiens de la première et de la deuxième génération, jamais ne pensèrent qu’avec eux, une religion était en train de naître. De fait, ils ne savaient pas quel non désigner le mouvement qui allait croissant de façon insoupçonnée. Ils vivaient en demeurant marqués par le souvenir de Jésus, qu’ils pensaient vivant au milieu d’eux.

Ainsi, les groupes qui se réunissaient dans des villes comme Corinthe ou Ephèse commencèrent à s’appeler « églises », c’est-à-dire, communautés que se comprennent formée en tant que convoquée par une même foi en Jésus. A d’autres endroits, ils nommèrent le christianisme « la voie ». Un écrit rédigé dans les années 80 et que l’on appelle la Lettre aux Hébreux dit que c’est « un chemin nouveau et vivant » pour se coltiner la vie, chemin « inauguré » par Jésus, qu’il faut parcourir « les yeux fixés sur lui ».

Cela ne fait aucun doute. Pour les premiers croyants, le christianisme n’était pas à proprement parler une religion, mais une nouvelle manière de vivre. Le plus important pour eux ne consistait pas à vivre dans le cadre d’une institution religieuse, mais d’apprendre ensemble à vivre comme Jésus au milieu du vaste empire romain. C’était leur force. C’était ce qu’ils pouvaient offrir à tous.

C’est dans ce contexte que s’entendent les paroles que le quatrième évangile met sur les lèvres de Jésus : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». C’est cela le point de départ du christianisme. Le chrétien est un homme ou une femme qui découvre en Jésus le chemin le plus pertinent pour vivre, la vérité la plus assurée pour s’orienter, le secret porteur de la plus grande espérance pour la vie.

Ce chemin est très concret. Il ne sert quasi à rien de se penser conservateur ou de se déclarer progressiste. L’option qui est la nôtre est autre. Soit nous organisons notre vie à notre manière, soit nous apprenons à vivre à partir de Jésus. Il faut choisir.

Indifférence envers ceux qui souffrent ou compassion sous toutes ses formes. Bien-être pour moi et les miens seulement ou monde plus humain pour tous. Intolérance et exclusion de ceux qui sont différents ou attitude ouverte et accueillante envers tous. Oubli de Dieu ou communion confiante au Père de tous. Fatalisme et résignation ou espérance ultime pour la création entière.

1 commentaire:

  1. Bonjour je partage absolument ce point de vue. Il est primordial de su référer le plus souvent possible. Les vicissitudes du monde auraient tendance à nous faire oublié une vie simple en Christ.

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