Thagaste (Souk-Ahras) 13 novembre 354 – Hippone (Annaba) 28 août 430
La reproduction ci-contre « est considérée comme le plus ancien portrait de saint Augustin. Son antiquité n’est pas douteuse, puisque cette peinture à fresque du Latran, à Rome, est communément datée du VIe siècle. On y voit un homme dans la force de l’âge, le front largement dégarni, vêtu d’une longue tunique à manches, blanche et ornée d'une bande pourpre qu’on remarque sur l’épaule droite et qu’on retrouve sur le pan qui descend sur le pied droit : c’est la marque d’une dignité qui est ici sacerdotale. Il est assis dans une cathèdre de type curule, assez maladroitement représentée […]. Sa main gauche est refermée sur un rouleau – un volumen ‑ qui atteste sa qualité de lettré et qu’on peut aussi tenir pour un emblème de son œuvre ; la droite tient ouvert et montre un gros codex qui figure bien évidemment "le Livre". […]
Comment a-t-on pu réaliser avec le souci de la ressemblance le portrait d’un homme qui était mort plus d’un siècle auparavant, sinon en reproduisant pour illustrer à Rome une mémoire dont la renommée était déjà immense, un portrait – sur panneau de bois, sur parchemin ? – fait à Hippone de son vivant et transporté après sa mort en Italie ? »
Serge Lancel, Saint Augustin, Fayard, Paris 1999, pp. 9-10
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