Le vide du tombeau ou la perplexité de l’histoire, l’impossible dogmatisme et la nécessité de l’écriture. (P. Royannais)
Dans les lignes qui suivent, je tente d’apprécier théologiquement le travail de John P. Meier, Un certain Juif, Jésus*. Autant que je l’ai pu, je me suis informé d’un continent des sciences religieuses que je ne connaissais pas outre mesure ; non que l’ouvrage était difficile d’approche, mais il fallait bien avoir des repères pour tâcher de mesurer son originalité.
Puisque c’est l’étonnement qui donne de commencer, je fais six remarques qui expriment mon étonnement. Regroupées en quatre points, elles constituent mon analyse de l’ouvrage, principalement du tome II : 1. Jésus échappe à l’histoire et demeure une énigme ; 2. la théologie comme chemin vers la scientificité de l’histoire de Jésus ; 3. la critique des miracles. 4. En conclusion, après bien d’autres, je m’essaie à dire la place et le sens de la recherche historique en théologie.
L’ouvrage de Meier constitue ainsi le point de départ principal de réponses à deux types de questions : premièrement celles qui concernent une épistémologie de l’exégèse (et non pas seulement une méthodologie de l’exégèse) ‑ et ici une exégèse historique – en particulier dans son rapport à la théologie et, deuxièmement, celles qui demandent ce que ce genre de travaux apporte aux théologiens, ce qu’est son incidence sur la réflexion théologique, même s’il y a quelque chose d’artificiel à repérer, découpé de ce qui est enrichi, l’enrichissement même. Il ne s’agit donc pas ici d’une recension du travail de Meier, mais un exposé de ce que ce travail me donne à penser, en théologie.
Lire la suite dans Recherches de Science Religieuse, 97/3 (2009), pp. 353-373 (http://www.cairn.info/revue-recherches-de-science-religieuse.htm)
*J.P. Meier, Un certain juif Jésus, Les données de l’histoire, I. Les sources, les origines, les dates (1991), II. La parole et les gestes (1994), J.-B. Degorce, C. Ehlinger et N. Lucas trad., Cerf, Paris 2005 III. Attachements, affrontements, ruptures (2001), C. Ehlinger et N. Lucas trad., Cerf, Paris 2006.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire