Le concile Vatican II a pressenti la nécessité d'une réinterprétation globale et profonde de la doctrine chrétienne (l'enseignement chrétien). Il le dit expressément dans Ad gentes, le décret sur l'activité missionnaire. J'avais recopié le texte ici. Il le dit mais n'a pas vraiment réussi à le faire.
Je tombe ces jours sur ces lignes de Thérèse de Lisieux, que j'avais déjà lues mais jamais vraiment entendues. Thérèse réinterprète tout selon la miséricorde.
Cette herméneutique de la miséricorde est notre tâche et notre foi, notre tâche pour notre foi, pour que nous puissions continuer à être disciples, pour que d'autres puissent entendre la Bonne Nouvelle qu'est l'évangile. C'est aussi nécessaire pour l'Eglise que pour la mission (pour autant que soit légitime la distinction de l'Eglise et de la mission).
« Il
me semble que si toutes les créatures avaient les mêmes grâces que moi, le Bon
Dieu ne serait craint de personne, mais aimé jusqu’à la folie, et que par amour, et non pas en tremblant, jamais
aucune âme ne consentirait à Lui faire de la peine… Je comprends cependant que
toutes les âmes ne peuvent pas se ressembler, il faut qu’il y en ait de
différentes familles afin d’honorer spécialement chacune des perfections du Bon
Dieu. A moi Il a donné sa Miséricorde
infinie et c’est à travers elle
que je contemple et adore les autres perfections Divines !… Alors toutes
m’apparaissent rayonnantes d’amour,
la Justice même (et peut-être encore plus que toute autre) me semble revêtue d’amour. » Thérèse de l’enfant
Jésus, Manuscrit A, 83v
Bonjour Patrick,
RépondreSupprimerAujourd'hui je lis votre texte et simplement je veux vous dire merci.
Le "hasard" fait que je suis en mission d'évangélisation dans le sud de la France. À vrai dire j'avais déjà lu votre texte avant de commencer la mission mais il ne me parlait pas vraiment.Or, au moment où j'écris ce texte, en temps d'oraison, il parle d'une manière particulière à mon coeur.
Fraternellement,
Rémi