Le comportement envers autrui, la justesse de la vie, la vie selon la
justice, est au cœur de la foi d’Israël ; les rites ne sont rien si l’on
méprise le frère, si l’on ne reconnaît pas au frère sa dignité, si l’on
ne reconnaît en chaque homme un frère. Le service de Dieu, l’opus Dei,
ne peut être prière que s’il est charité, amour des frères. (Cf. Ps
49/50, Am 8, 4-7, Is 58, 1-10) Jésus assume la pensée des prophètes
d’Israël en faisant un seul commandement de l’amour de Dieu et de celui
du prochain. En conséquence la vie morale engage la foi, la vie avec
Dieu.
L’Eglise pense de son devoir de donner son avis en matière de morale. C’est ce que l’on appelle la doctrine sociale de l’Eglise. Certes on ne saurait réduire l’enseignement de l’Eglise à celui du magistère du Pape et des évêques parce que tout chrétien est appelé à manifester l’enseignement de l’Eglise par sa vie.
Jésus n’est pas un promoteur de la famille. Il ne la méprise évidemment pas mais, en aucun cas, elle ne saurait être un absolu, ce que l’on appelle couramment (et fort mal) une valeur. Si le respect dû aux parents est un commandement qu’il respecte, si le fait du mariage et de l’amour de l’homme et de la femme sont une évidence pour lui comme pour tous (cela relève de la seule observation), il prévient que l’on se déchire dans les familles jusqu’à se livrer à la mort. Contrairement à sa culture ‑ c’est intempestif ‑ il est célibataire et justifie le célibat. Surtout, il trouve la famille trop exigüe, étroite. La fraternité n’est pas une affaire de sang, de nationalité ou de race, mais la vocation de l’humanité. La sainte famille n’est pas le modèle des familles ‑ on ne sait rien d’elle ! ‑ mais la vocation de l’humanité.
On peut dire que Jésus ne parle pas de sexualité. Certes, on lui tend un piège à propos du divorce, tout comme avec la femme dite adultère ‑ bien sûr, on ne parle pas de l’homme qui était avec elle ! On connaît sa réponse : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus ». C’est plutôt « cette génération » qui est adultère, terme à la signification autant théologique que morale, infidèle qu’elle est à son Dieu.
Autant dire que cela fait très peu et que l’enseignement de morale familiale et sexuelle de l’Eglise ne peut être tiré de la seule lecture du texte évangélique. Heureusement, car les Ecritures doivent toujours être interprétées, ne serait-ce que pour éviter les anachronismes, car, surtout, la foi chrétienne n’est pas un fondamentalisme ; il ne suffit pas de lire les Ecritures pour savoir ce qu’il convient de penser, croire et pratiquer.
L’enseignement moral de l’Eglise repose sur l’affirmation de la dignité de la personne humaine et de sa vie. C’est donc la même chose qui se joue dans la morale sexuelle, familiale et les questions d’éthique médicale que dans la morale sociale et politique.
Ce n’est pas seulement parce que l’homme est créé à l’image et ressemblance de Dieu que sa vie n’a pas de prix, mais plus encore par la résurrection de Jésus. Si Dieu se livre à la mort pour rendre la vie à l’humanité, la vie humaine est sans prix. Pour le dire autrement, la résurrection de la chair, c’est-à-dire la divinisation de l’être humain (sa vocation à partager la vie-même de Dieu), indique la dignité sans limite de la vie humaine. Résurrection de la chair signifie en effet résurrection de l’homme tout entier, car un homme sans la chair n’est pas un homme. L’homme, c’est aussi un corps sans lequel il ne saurait ressusciter homme.
Avant de dire ce qui est permis ou non, de penser la morale en termes de loi, il convient de déterminer le sens de l’action, ce qu’elle vise. En morale, l’intention qualifie l’acte de telle sorte qu’on ne voie pas comment dire d’un acte qu’il est intrinsèquement et gravement désordonné. François invite chacun à se placer devant sa conscience et à déterminer le sens de ses actes (ce que la tradition ignatienne du Pape appelle discerner). Le sanctuaire de la conscience est inviolable et l’autorité ecclésiale ne peut s’y imposer. Le chrétien en revanche se doit d’éclairer sa conscience, ne serait-ce qu’en recourant à l’enseignement moral de l’Eglise.
L’Eglise pense de son devoir de donner son avis en matière de morale. C’est ce que l’on appelle la doctrine sociale de l’Eglise. Certes on ne saurait réduire l’enseignement de l’Eglise à celui du magistère du Pape et des évêques parce que tout chrétien est appelé à manifester l’enseignement de l’Eglise par sa vie.
Jésus n’est pas un promoteur de la famille. Il ne la méprise évidemment pas mais, en aucun cas, elle ne saurait être un absolu, ce que l’on appelle couramment (et fort mal) une valeur. Si le respect dû aux parents est un commandement qu’il respecte, si le fait du mariage et de l’amour de l’homme et de la femme sont une évidence pour lui comme pour tous (cela relève de la seule observation), il prévient que l’on se déchire dans les familles jusqu’à se livrer à la mort. Contrairement à sa culture ‑ c’est intempestif ‑ il est célibataire et justifie le célibat. Surtout, il trouve la famille trop exigüe, étroite. La fraternité n’est pas une affaire de sang, de nationalité ou de race, mais la vocation de l’humanité. La sainte famille n’est pas le modèle des familles ‑ on ne sait rien d’elle ! ‑ mais la vocation de l’humanité.
On peut dire que Jésus ne parle pas de sexualité. Certes, on lui tend un piège à propos du divorce, tout comme avec la femme dite adultère ‑ bien sûr, on ne parle pas de l’homme qui était avec elle ! On connaît sa réponse : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus ». C’est plutôt « cette génération » qui est adultère, terme à la signification autant théologique que morale, infidèle qu’elle est à son Dieu.
Autant dire que cela fait très peu et que l’enseignement de morale familiale et sexuelle de l’Eglise ne peut être tiré de la seule lecture du texte évangélique. Heureusement, car les Ecritures doivent toujours être interprétées, ne serait-ce que pour éviter les anachronismes, car, surtout, la foi chrétienne n’est pas un fondamentalisme ; il ne suffit pas de lire les Ecritures pour savoir ce qu’il convient de penser, croire et pratiquer.
L’enseignement moral de l’Eglise repose sur l’affirmation de la dignité de la personne humaine et de sa vie. C’est donc la même chose qui se joue dans la morale sexuelle, familiale et les questions d’éthique médicale que dans la morale sociale et politique.
Ce n’est pas seulement parce que l’homme est créé à l’image et ressemblance de Dieu que sa vie n’a pas de prix, mais plus encore par la résurrection de Jésus. Si Dieu se livre à la mort pour rendre la vie à l’humanité, la vie humaine est sans prix. Pour le dire autrement, la résurrection de la chair, c’est-à-dire la divinisation de l’être humain (sa vocation à partager la vie-même de Dieu), indique la dignité sans limite de la vie humaine. Résurrection de la chair signifie en effet résurrection de l’homme tout entier, car un homme sans la chair n’est pas un homme. L’homme, c’est aussi un corps sans lequel il ne saurait ressusciter homme.
Avant de dire ce qui est permis ou non, de penser la morale en termes de loi, il convient de déterminer le sens de l’action, ce qu’elle vise. En morale, l’intention qualifie l’acte de telle sorte qu’on ne voie pas comment dire d’un acte qu’il est intrinsèquement et gravement désordonné. François invite chacun à se placer devant sa conscience et à déterminer le sens de ses actes (ce que la tradition ignatienne du Pape appelle discerner). Le sanctuaire de la conscience est inviolable et l’autorité ecclésiale ne peut s’y imposer. Le chrétien en revanche se doit d’éclairer sa conscience, ne serait-ce qu’en recourant à l’enseignement moral de l’Eglise.
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