Sarah a ri. Et il y a de quoi. C’est quoi ces conneries de merveilleux et de surnaturel, cette histoire sainte à deux balles que l’esprit critique d’un enfant de 7 ans ne pourrait pas gober ?
Elle a raison Sarah. Si c’est ainsi qu’on lit le texte, c’est risible.
Alors, que lire en Gn 18 ?
Qui a pratiqué l’hospitalité sait que l’on peut, sans le savoir, recevoir des anges (He 13, 2) ! Qui a été accueilli comme les visiteurs par Abraham sait combien il est heureux de pouvoir compter sur la bonté de ceux mêmes que l’on ne connaît pas, combien ça change la vie. Un peu d’eau pour se désaltérer ou… la mort !
L’hospitalité reçue et offerte crée la rencontre, la fraternité. Et ça, ça ouvre à la vie, ce que l’on appelle fécondité.
Voilà ce qu’on lit dans l’épisode du chêne de Mambré.
Marc Chagal, Abraham et les trois anges, 1960-1966, Musée de Nice (Si à droite, en haut, c'est la destruction de Sodome, par antithèse, la fécondité de la fraternité n'est que plus évidente.)
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