12/04/2019

Panser les plaies, c'est déjà la résurrection (Rameaux)


La passion de Luc (Lc 22-23) essaye de mettre de la douceur dans le déferlement de violence et de haine que causent la condamnation et la mise à mort de Jésus. Lorsque Pierre renie, Jésus le regarde. Lorsqu’un larron insulte Jésus, l’autre le rappelle à la justice et Jésus ouvre les portes de la vie. Lorsque Jésus expire, il ne crie pas son abandon mais dépose entre les mains du Père son esprit.
Nous avions commencé le carême, un carême de mort, avec une déferlante de scandales ecclésiaux. Lire Luc, précisément cette année, ce n’est pas oublier cette mort. Lui aussi raconte la violence et le crime (il faut se reporter à l'épisode des épées). Lire Luc, c’est tout faire pour mettre un peu de douceur, la bonté de Jésus, sur le mal qui nous terrasse, non seulement dans l’Eglise, mais chaque fois que l’on meurt, chaque fois qu’un homme, une femme, un enfant souffre, est méprisé, écrasé, exécuté.
La maladie qui mène à la mort, les injustices, les guères, le terrorisme, l’indifférence et l’exclusion, les meurtres et crimes, c’est cela que nous venons de lire en écoutant la passion de Jésus. Non une vieille histoire, mais notre histoire, celle du monde aujourd’hui. Pour guérir et vivre, il faut panser les plaies, accepter de les voir donc, les regarder en face.
Nous allons avec Jésus essayer de recueillir la bonté et la douceur de Jésus. Nous allons aussi mettre un peu de douceur et de bonté autour de nous. Nous allons protéger la vie comme une flamme de bougie pour qu’elle ne s’éteigne pas, que personne ne vienne l’éteindre. C’est déjà la résurrection.

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