Chant : Quand s’éveilleront nos cœurs
Prière : Seigneur, tu le vois, ton
peuple se rassemble pour que tu le renouvelles dans ta sainteté. Donne à ceux
qui viennent recevoir ton pardon la joie de ton Esprit de sainteté, par Jésus
le Christ, notre Seigneur.
Lecture du prophète Michée
« Comment dois-je me présenter
devant le Seigneur ? Comment m’incliner devant le Très-Haut ? Dois-je
me présenter avec de jeunes taureaux pour les offrir en holocaustes ? Prendra-t-il
plaisir à recevoir des milliers de béliers, à voir des flots d’huile répandus
sur l’autel ? Donnerai-je mon fils aîné pour prix de ma révolte, le fruit
de mes entrailles pour mon propre péché ?
On t’a fait connaître, homme, ce
qui est bien, ce que le Seigneur réclame de toi : rien d’autre que
de respecter la justice, aimer la miséricorde, et marcher humblement avec ton
Dieu. »
Psaume
Psaume
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon
! Éternel est son amour !
Ils le diront, les rachetés du
Seigneur, qu'il racheta de la main de l'oppresseur,
qu'il rassembla de tous les pays, du
nord et du midi, du levant et du couchant.
Certains erraient dans le désert sur
des chemins perdus, sans trouver de ville où s'établir :
ils souffraient la faim et la soif,
ils sentaient leur âme défaillir.
Dans leur angoisse, ils ont crié vers
le Seigneur, et lui les a tirés de la détresse :
il les conduit sur le bon chemin, les
mène vers une ville où s'établir.
Qu'ils rendent grâce au Seigneur de
son amour, de ses merveilles pour les hommes :
car il étanche leur soif, il comble
de biens les affamés !
Certains gisaient dans les ténèbres
mortelles, captifs de la misère et des fers :
ils avaient bravé les ordres de Dieu
et méprisé les desseins du Très-Haut ;
soumis par lui à des travaux
accablants, ils succombaient, et nul ne les aidait.
Dans leur angoisse, ils ont crié vers
le Seigneur, et lui les a tirés de la détresse :
il les délivre des ténèbres
mortelles, il fait tomber leurs chaînes.
Qu'ils rendent grâce au Seigneur de
son amour, de ses merveilles pour les hommes :
car il brise les portes de bronze, il
casse les barres de fer !
Certains, égarés par leur péché,
ployaient sous le poids de leurs fautes :
ils avaient toute nourriture en
dégoût, ils touchaient aux portes de la mort.
Dans leur angoisse, ils ont crié vers
le Seigneur, et lui les a tirés de la détresse :
il envoie sa parole, il les guérit,
il arrache leur vie à la fosse.
Qu'ils rendent grâce au Seigneur de son amour, de ses merveilles pour les hommes ;
Qu'ils rendent grâce au Seigneur de son amour, de ses merveilles pour les hommes ;
qu’ils offrent des sacrifices d’action
de grâce à pleine voix qu'ils proclament ses œuvres !
Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Après le départ des mages, voici que
l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit :
« Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste
là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le
faire périr. » Joseph se
leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où
il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du
Seigneur prononcée par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils.
Alors Hérode, voyant que les mages
s’étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous
les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région,
d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages. Alors fut accomplie
la parole prononcée par le prophète Jérémie : Un cri s’élève dans Rama,
pleurs et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut
pas être consolée, car ils ne sont plus.
Homélie
Nous voilà au cœur du temps de l’Avent. Encore dix jours
avant de célébrer la naissance de Jésus. Depuis une vingtaine de jours, la
liturgie nous fait appeler les temps nouveau, la venue définitive du Seigneur,
lorsqu’il essuiera les larmes de nos yeux, lorsque nous le verrons face-à-face,
tel qu’il est, lorsque cela en sera fini du mal et de la violence.
Nous voilà encore avec notre mal, notre péché. Oh sans doute,
nous avons été aussi de fidèles disciples du Seigneur, avec notre manière d’accueillir
sa sainteté, à sa manière d’accueillir les autres avec sa sainteté hospitalière.
Mais le mal nous envahit. Nous sommes impuissants. Le massacre des innocents n’est
pas qu’une fiction évangélique. Il est cri de toutes les victimes depuis le sang d'Abel le juste, il est prophétie de notre temps. Comment ne pas
reconnaître, trait pour trait, les habitants d’Alep ou de Mossoul dans les versets
de Matthieu ? Joseph part avec sa famille, avec un tout petit ; il
fuit son pays, réfugié au pays d’Egypte, immigré qui implore l’accueil.
Ce n’est pas nous ce mal, et pourtant, c’est aussi notre
péché, notre incapacité à construire un monde humain, fraternel. Notre
indifférence, parce qu’il vaut mieux détourner le regard. Dans notre angoisse,
nous crions vers le Seigneur. Et lui nous tire de la détresse.
Nous voilà avec notre péché, notre mal, celui de la vie de
tous les jours. Comme nous peinons à supporter tel ou tel, à partager ne
serait-ce qu’un peu, à nous réjouir avec les autres plutôt qu’à nous réserver
le plaisir, à approfondir notre foi, peut-être effrayés par l’aventure
spirituelle… Dans notre angoisse, nous crions vers le Seigneur. Et lui nous
tire de la détresse.
N’allons pas nous mortifier, faire des sacrifices. Ce serait
rater la rencontre du Seigneur. Pour lutter contre le mal, il n’y a rien à
sacrifier, si ce n’est notre propension au mal, si ce n’est ce qui nous
recourbe sur nous mêmes et nous ferme aux autres. Pour lutter contre le mal,
Michée rédige l’ordonnance : On t’a fait savoir homme ce qui est bien, ce
que le Seigneur réclame de toi, rien d’autre que respecter la justice, aimer la
miséricorde et marcher humblement avec ton Dieu.
Litanies
pénitentielles
Notre Père
Bénédiction
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