11/07/2024

11 juillet, Saint Benoît

Dialogus Miraculorum Ms. C 27, fol 2 r, Bibliothèque universitaire Düsseldorf, début 14ème
 

PROLOGUE

Ecoute, mon fils, les préceptes du maître et tends l’oreille de ton cœur. [...]

8 Levons-nous donc enfin, stimulés par l’Écriture qui nous dit : « L’heure est venue pour nous de sortir du sommeil. » 9 Les yeux ouverts à la lumière divine et les oreilles attentives, écoutons cet avertissement que la voix de Dieu nous crie chaque jour : 10 « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, ne durcissez pas votre cœur. » 11 Et encore : « Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises. » 12 Et que dit-il ? « Venez, mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur. 13 Courez, tant que vous avez la lumière de la vie, de peur que les ténèbres de la mort ne vous surprennent. »

14 Et le Seigneur, cherchant son ouvrier dans la foule à qui il lance ces appels, reprend : 15 « Quel est l’homme qui veut la vie et désire voir des jours heureux ? » 16 Si, ayant entendu, tu réponds : « Moi », Dieu te dit : 17 « Veux-tu avoir la vraie vie, la vie éternelle ? Alors garde ta langue du mal et tes lèvres du mensonge. Détourne-toi du mal et fais le bien ; recherche la paix et poursuis-la. » 18 « Faites ainsi et mes yeux seront fixés sur vous, je prêterai l’oreille à vos prières et, avant même que vous ne m’invoquiez, je vous dirai : Me voici. » 19 Quoi de plus doux, frères bien-aimés, que cette voix du Seigneur qui nous invite ? 20 Voyez avec quelle tendresse le Seigneur nous indique la route de la vie !

Le début de la règle rédigée en 530. Benoît de Nursie (480-547). Patron de l'Europe proclamé par Paul VI.

 

Au livre des Proverbes 2, 1-9

 Mon fils, accueille mes paroles,
conserve précieusement mes préceptes,
  l’oreille attentive à la sagesse,
le cœur incliné vers la raison.
  Oui, si tu fais appel à l’intelligence,
si tu invoques la raison,
  si tu la recherches comme l’argent,
si tu creuses comme un chercheur de trésor,
  alors tu comprendras la crainte du Seigneur,
tu découvriras la connaissance de Dieu.
  [...]
  Alors tu comprendras la justice, le jugement, la droiture,
seuls sentiers qui mènent au bonheur.

La traduction par raison me paraît plus que curieuse, et aucunement traditionnelle. Mais bon. 

Gilles Baudry, moine bénédictin, fait remarquer que la dernière guérison de Jésus est celle du serviteur auquel Pierre tranche une oreille. Son dernier acte de bonté, au cœur de l'injustice et de la souffrance qui l'engouffrent, rendre l'oreille, rendre l'écoute. (On pourrait réfléchir à ce que signifie que ce soit le serviteur du grand prêtre, celui qui convainc Jésus de sacrilège ou le grand prêtre dont parle l'épître aux Hébreux.)

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