Quelques extraits de la constitution Sacrosanctum concilium de Vatican II sur la liturgie ont été sélectionnés et disposés pour être lus, comme des monitions, afin d'introduire au sens de la liturgie. La constitution conciliaire elle-même recommande, certes avec parcimonie, ce type de monitions : "En outre, la catéchèse plus directement liturgique sera inculquée de toutes les manières ; et, dans les rites eux-mêmes, on prévoira de brèves monitions si elles sont nécessaires ; elles seront dites par le prêtre ou par le ministre compétent, mais seulement aux moments les plus opportuns et dans les termes indiqués ou avec des paroles équivalentes." § 35/3.
9. La
liturgie n’est pas l’unique activité de l’Église
La liturgie n’épuise pas toute l’activité de
l’Église ; car, avant que les hommes puissent accéder à la liturgie, il est
nécessaire qu’ils soient appelés à la foi et à la conversion […] C’est pourquoi
l’Église annonce aux non-croyants le Kérygme du salut, pour que tous les hommes
connaissent le seul vrai Dieu et celui qu’il a envoyé, Jésus Christ, et pour
qu’ils changent de conduite en faisant pénitence. Quant aux croyants, elle doit
toujours leur prêcher la foi et la pénitence ; elle doit en outre les disposer
aux sacrements, leur enseigner à observer tout ce que le Christ a prescrit, et
les engager à toutes les œuvres de charité, de piété et d’apostolat pour
manifester par ces œuvres que, si les chrétiens ne sont pas de ce monde, ils
sont pourtant la lumière du monde, et ils rendent gloire au Père devant les hommes.
10. La
liturgie, sommet et source de la vie de l’Église
Toutefois, la liturgie est le sommet vers
lequel tend l’action de l’Église, et en même temps la source d’où découle toute
sa vertu.
14. La
Mère Église désire beaucoup que tous les fidèles soient amenés à cette participation
pleine, consciente et active aux célébrations liturgiques, qui est demandée par
la nature de la liturgie elle-même et qui, en vertu de son baptême, est un
droit et un devoir pour le peuple chrétien, « race élue, sacerdoce royal,
nation sainte, peuple racheté » (1 P 2, 9 ; cf. 2, 4-5).
Cette participation pleine et active de tout le peuple est
ce qu’on doit viser de toutes ses forces dans la restauration et la mise en
valeur de la liturgie. Elle est, en effet, la source première et indispensable
à laquelle les fidèles doivent puiser un esprit vraiment chrétien.
Liturgie
de la Parole
24. Bible et
liturgie
Dans la célébration de la liturgie, la Sainte Écriture a une
importance extrême. C’est d’elle que sont tirés les textes qu’on lit et que
l’homélie explique, ainsi que les psaumes que l’on chante ; c’est sous son
inspiration et sous son impulsion que les prières, les oraisons et les hymnes
liturgiques ont jailli, et c’est d’elle que les actions et les symboles
reçoivent leur signification. Aussi, pour procurer la restauration, le progrès
et l’adaptation de la liturgie, il faut promouvoir ce goût savoureux et vivant
de la Sainte Écriture dont témoigne la vénérable tradition des rites aussi bien
orientaux qu’occidentaux.
Prière
universelle
53. La prière des
fidèles
La « prière commune », ou « prière des fidèles », sera
rétablie après l’évangile et l’homélie, surtout les dimanches et fêtes de
précepte, afin qu’avec la participation du peuple, on fasse des supplications
pour la sainte Église, pour ceux qui détiennent l’autorité publique, pour ceux
qui sont accablés de diverses détresses, et pour tous les hommes et le salut du
monde entier.
A l'offertoire
Aussi l’Église se
soucie-t-elle d’obtenir que les fidèles n’assistent pas à ce mystère de la foi
comme des spectateurs étrangers et muets, mais que, le comprenant bien dans ses
rites et ses prières, ils participent de façon consciente, pieuse et active à
l’action sacrée, soient formés par la Parole de Dieu, se restaurent à la table
du Corps du Seigneur, rendent grâces à Dieu ; qu’offrant la victime sans tache,
non seulement par les mains du prêtre, mais aussi en union avec lui, ils
apprennent à s’offrir eux-mêmes et, de jour en jour, soient consommés, par la
médiation du Christ, dans l’unité avec Dieu et entre eux pour que, finalement,
Dieu soit tout en tous.
50. Révision
de l’ordinaire de la messe
Le rituel de la messe sera révisé de telle sorte que se
manifestent plus clairement le rôle propre ainsi que la connexion mutuelle de
chacune de ses parties, et que soit facilitée la participation pieuse et active
des fidèles.
Aussi, en gardant fidèlement la substance des rites, on les
simplifiera, on omettra ce qui, au cours des âges, a été redoublé ou a été
ajouté sans grande utilité ; on rétablira, selon l’ancienne norme des saints
Pères, certaines choses qui ont disparu sous les atteintes du temps, dans la
mesure où cela apparaîtra opportun ou nécessaire.
Après
le geste de paix
55. La communion,
sommet de la participation à la messe ; la communion sous les deux espèces
On recommande fortement cette participation plus parfaite à
la messe qui consiste en ce que les fidèles, après la communion du prêtre,
reçoivent le Corps du Seigneur avec des pains consacrés à ce même sacrifice.
La communion sous les deux espèces, étant maintenus les
principes dogmatiques établis par le Concile de Trente peut être accordée, au jugement des évêques,
dans les cas que le Siège apostolique précisera, tant aux clercs et aux
religieux qu’aux laïcs ; par exemple : aux nouveaux ordonnés dans la messe de
leur ordination, aux profès dans la messe de leur profession religieuse, aux
néophytes dans la messe qui suit le baptême.
56. Unité de la
messe
Les deux parties qui constituent en quelque sorte la messe,
c’est-à-dire la liturgie de la parole et la liturgie eucharistique, sont si
étroitement unies entre elles qu’elles constituent un seul acte de culte.
Aussi, le saint Concile exhorte-t-il vivement les pasteurs d’âmes à enseigner
soigneusement aux fidèles, dans la catéchèse, qu’il faut participer à la messe
entière, surtout les dimanches et jours de fête de précepte.
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