01/12/2012

Jésus... et ses membres

" Tout est tiré de la règle commune à savoir l'Evangile, et l'homme ne sera pas sauvé sauf un, à savoir le Christ Jésus, avec ses membres."

Sentence d'Etienne de Muret (+ 1124) dans le Livre sur la doctrine ou Livre des sentences. (Cité par J. Dalarun, Gouverner c'est servir, Alma, Paris 2012, p.177).

Pas de règle sinon l'Evangile.
Pas de sauvés, sinon Jésus. On veut ajouter des points de suspension, sinon Jésus... et ses membres.
Tout est dit de l'Eglise... par un ermite.

3 commentaires:

  1. Hors de l'Eglise, point de salut ?

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    1. Où lisez-vous cela ?
      Puis-je me permettre de vous soupçonner d'avoir eu, sur ce coup là, un raisonnement aussi étroit que celui de l'institution ?
      "Jésus et ses membres", si c'est l'Eglise au sens des baptisés ou de ceux qui s'en reconnaissent, la bonne théologie le conteste. Ecclesia ab Abel dit Augustin. Que je sache, il n'était pas de l'Eglise cet Abel, mais le premier juste (du moins c'est son sens mythique).
      Ou bien encore d'Augustin : Beaucoup sont dedans qui sont dehors et dehors qui sont dedans.
      J'ai hésité à mettre en commentaire un texte du Père Congar. Je l'ai gardé pour une autre fois, mais je vous l'offre :
      "L'Eglise n'est pas un petit groupe social, isolé, un bloc à part qui resterait inentamé parmi les évolutions du monde ; l'Eglise c'est le monde en tant que croyant au Christ, ou, ce qui revient au même, c'est le Christ habitant et sauvant le monde par notre foi. L'Eglise, c'est l'humanité religieuse ; que dis-je ?C'est l'univers en tant que transfiguré par la grâce à l'image de Dieu."
      Les mots datent (1935) mais enfin, quelle audace ! Et si l'humanité pour une bonne part ne se dit plus religieuse, Congar aurait corrigé en disant, c'est l'humanité avec sa quête de justice. Elle rencontre le Christ même si elle ne le sait pas quand elle offre ne serait-ce qu'un simple verre d'eau. Elle est assumée par le Christ qui en prenant chair s'est uni définitivement à cette humanité (et non aux seuls baptisés; c'est l'universalité du salut, rien moins, qui est en jeu.)

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    2. Merci pour ces précisions que j'apprécie, car votre dernière phrase prêtait à confusion, à tout le moins interprétation, d'où mon « ? » à mon court commentaire…

      Parce que, dans le langage commun, l'Église, c'est quand même l'institution et la communauté des baptisés.
      Si bien que j'aurais préféré que votre dernière phrase dise, par exemple : tout est dit de l'Humanité des hommes qui cherchent à… s'humaniser…

      Et pourquoi pas en effet se diviniser puisqu'il y a plus que l'homme en l'homme.

      L'étroitesse dont vous me soupçonnez, c'est de vous-même que je m'en inquiétais…
      Me voici rassuré… !

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