Une pétition demande au Cardinal Mahony de rester à la
maison, c’est-à-dire de ne pas aller à Rome pour le prochain conclave.
Le Cardinal est l’ancien évêque de Los Angeles, aujourd’hui à la retraire,
auquel est reprochée sa mauvaise gestion des dossiers des prêtres pédophiles.
Euphémisme, le Cardinal a protégé des prêtres pour qu’ils ne soient pas inquiétés par la justice.
Fait rarissime, son successeur, Mgr Jose Gomez, lui a retiré
tout pouvoir pastoral (cf. les liens à la une du site internet de l’archidiocèse de Los Angeles et l'article de La Croix).
Deux ou trois autres Cardinaux sont dans la même situation, aux
Etats-Unis encore, en Irlande et en Belgique.
La constitution apostolique promulguée par Jean-Paul II qui
réglemente le conclave fait obligation à tous les Cardinaux de moins de 80 ans
de siéger au conclave, sauf cas de maladie ou empêchement grave. On peut légitimement
et aisément penser que la complicité avérée de prêtres pédophiles constitue un
empêchement grave.
Dans le contexte actuel d’hyper-sensibilité au sujet, et
dans le sillage de l’opération vérité et intransigeance voulue par Benoît XVI, compte-tenu de la
publicité médiatique contemporaine et de la prise de parole publique des
chrétiens, la participation de ce Cardinal et de deux ou trois autres est
moralement peu soutenable voire insoutenable.
Personne dans le sacré collège n’aura le cran de décréter
que l’empêchement est grave au point d’emmener une majorité de Cardinaux à
refuser à leurs pairs coupables le droit de voter. Même le courageux Mgr Gomez
ne pense pas possible que le Cardinal Mahony ne se rende pas au conclave. Ne
reste plus qu’à espérer la repentance des Cardinaux complices.
Ce ne serait pas la moindre de leur demande de pardon aux victimes !
Ce ne serait pas la moindre de leur demande de pardon aux victimes !
C'est pour l'heure un autre nom qui semble donner raison à mes réflexions, celui de Keith O'Brien, primat d'Ecosse. Il ne s'agit pas d'avoir couvert des prêtres mais "mon comportement sexuel a été parfois en-deçà des standards qu'on attendait d'un prêtre, d'un archevêque et d'un cardinal".
RépondreSupprimerIl se pourrait que l'homme qui a fustigé l'homosexualité encore dernièrement ait été moins rigide dans la pratique. Si ce qu'il se reproche c'est d'avoir caressé deux ou trois prêtres, ça n'a rien à voir avec un crime de pédophilie ou un délit de complicité de pédophiles.
Le scandale vient de la contradiction entre les faits et les dires. C'est beaucoup, mais bon, ses collègues mis en cause dans le post précédent sont en plus mauvaise posture.
A qui le tour, donc ? Sauf qu'il n'y a plus de Pape à qui présenter sa démission. M. les Cardinaux, il ne vous reste que quelques jours pour mettre en évidence qu'il vous reste un peu de conscience.