"Les attaques contre le Pape et contre l’Église ne viennent pas seulement
de l’extérieur, mais les souffrances de l’Église viennent proprement de
l’intérieur de l’Église, du péché qui existe dans l’Église. Ceci s’est
toujours su, mais aujourd’hui nous le voyons de façon réellement
terrifiante : que la plus grande persécution de l’Église ne vient pas de
ses ennemis extérieurs, mais naît du péché de l’Église et que donc
l’Église a un besoin profond de ré-apprendre la pénitence, d’accepter la
purification, d’apprendre d’une part le pardon, mais aussi la nécessité
de la justice. Le pardon ne remplace pas la justice."
Propos de Benoît XVI (11 mai 2010) qui peuvent aujourd'hui concerner les résistances à la réforme de la curie vaticane, les affaires de pédophilie, le racisme ordinaire partagé par bien des catholiques. (Je pense aussi bien à l'accueil des sans-abris au bois de Boulogne et à la réaction des habitants du quartier, qu'à l'attitude de nombres européens devant la crise migratoire, y compris des évêques comme en Hongrie. Parmi les habitants du XVIe comme parmi les européens, nombre de catholiques...)
Sans nier les persécutions contre les chrétiens, trop réelles comme hier encore au Pakistan, la vague de dénonciation de la "christianophobie" dans nos sociétés pourrait elle-même être agression de l'Eglise.
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