Mais toi, quand tu fais l'aumône, quand tu pries, quand tu jeûnes...
L’évangile de ce jour (Mt 6, 1-18) pose un certain nombre de problèmes. Ne pas les voir, c’est sans doute tomber dans le panneau et interpréter de travers. Premier problème, le texte valide une théologie de la rétribution. « Ton père te le revaudra ». Est-ce bien ce que nous croyons, nous disciples de la grâce ? Deuxième problème, Dieu voit. Le Dieu voyeur, insupportablement voyeur, c’est la source de l’athéisme sartrien. Où donc est ma liberté si Dieu sait tout ?
Que devient le texte si l’on refuse de cautionner ces deux problèmes, s’ils sont là, comme éléments littéraires propres à la parabole que Jésus adresse à ses interlocuteurs ?
L’hypocrisie. Et qu’est-elle ? La non reconnaissance de la non-coïncidence entre ce que l’on fait et prétend faire, entre ce que l’on dit, le sens que l’on donne et ce que l’on fait. C'est typique de la grandeur d'un discours. Plus la loi est prise au sérieux, plus elle est trahie, ce que dit tout le discours sur la montagne.
Cette hypocrisie est grave non pas moralement, mais théologiquement, car elle fait mentir la parole de Dieu. Le contre-témoignage discrédite la parole dont il prétend être le témoignage. L’hypocrisie tue le Dieu qu’elle prétend servir, sans doute pas avec fanfare et trompette, mais c’est comme si.
Tellement juste, soyons exigeant avec la vérité de nos comportements
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